Son téléphone se fracasse sur le sol. Il est écrit :
« Pardon je ne voulais pas faire de mal, je vous aimais toutes » c’était la voix d’un mort. Des messages par dizaine depuis des semaines venus de l’au-delà lui intimant de pardonner et de se pardonner. Elle ne comprenait pas, elle ne voulait pas comprendre. Pardonner et se pardonner ce qu’elle n’avait pas vu, ce qu’elle n’avait jamais voulu croire. Doit-elle payer pour son ignorance ? son mari doit-il payer pour son trop plein d’amour, d’avoir trop voulu aimer ?
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Ça y est. Son corps est enfermé dans cette boite. La terre recouvre son corps. Il est parti. Il ne reviendra plus. Jocelyne sent déjà son absence présente dans son cœur, sur sa peau. Il n’est plus là à la serrer contre son corps, à lui tenir la main, à lui débiter des blagues dont il est le seul à connaître le sens, même si elle rit aussi parce qu’elle le trouve charmant. L’absence. La solitude. Ses larmes coulent sur ses joues. Son cœur se brise comme s’il se déchirait dans sa poitrine, et qu’elle allait s’effondrer au sol à l’instant T. Mais personne ne le verra, ou si peu. Autour d’elle, si peu de monde. Sa famille n’est pas venue l’accompagner pour la soutenir dans l’épreuve. Ni filles ni petits enfants. Quelques frères de son mari, mais sa famille est absente. Elle n’attend plus rien d’elle. La colère n’est plus là, cela fait longtemps qu’elle n’y pense plus. Elle l’a reniée. Sa famille l’a trahie. Ils ont décidé qu’ils n’avaient plus besoin de leur mère. Plus besoin de leurs parents. C’est ingrat les enfants. On donne, on donne, on souffre pour eux, on fait de notre mieux, on se sacrifie, et ils nous rejettent lorsqu’ils deviennent grands, et ils enfantent des monstres semblables à eux, mal élevés qui ne disent jamais bonjour, ni merci ni au revoir. Même son frère Robert et sa sœur Judith ne sont pas venus. Ils ont trop à faire, et ne se sont jamais entendus avec son mari, Pascal. Ingrats aussi. Ils auraient pu compatir. Venir. Mais ils n’ont que faire des enterrements. Ce n’était pas le leur. Pas de leur famille. Jocelyne se plaît à penser ce que serait son propre enterrement si le vide était aussi sidéral que l’est son entourage. Elle n’aurait personne. Pourquoi ce châtiment ? Qu’a-t-elle fait pour mériter cela ? Elle a pourtant été une bonne mère. Certes, elle ne va tout de même pas se reprocher d’avoir divorcé pour quitter son ex-mari qui ne décrochait pas un mot de toute la journée ? Doit-elle être punie d’avoir voulu être heureuse avec un autre homme ?Ça y est. Son corps est enfermé dans cette boite. La terre recouvre son corps. Il est parti. Il ne reviendra plus. Jocelyne sent déjà son absence présente dans son cœur, sur sa peau. Il n’est plus là à la serrer contre son corps, à lui tenir la main, à lui débiter des blagues dont il est le seul à connaître le sens, même si elle rit aussi parce qu’elle le trouve charmant. L’absence. La solitude. Ses larmes coulent sur ses joues. Son cœur se brise comme s’il se déchirait dans sa poitrine, et qu’elle allait s’effondrer au sol à l’instant T. Mais personne ne le verra, ou si peu. Autour d’elle, si peu de monde. Sa famille n’est pas venue l’accompagner pour la soutenir dans l’épreuve. Ni filles ni petits enfants. Quelques frères de son mari, mais sa famille est absente. Elle n’attend plus rien d’elle. La colère n’est plus là, cela fait longtemps qu’elle n’y pense plus. Elle l’a reniée. Sa famille l’a trahie. Ils ont décidé qu’ils n’avaient plus besoin de leur mère. Plus besoin de leurs parents. C’est ingrat les enfants. On donne, on donne, on souffre pour eux, on fait de notre mieux, on se sacrifie, et ils nous rejettent lorsqu’ils deviennent grands, et ils enfantent des monstres semblables à eux, mal élevés qui ne disent jamais bonjour, ni merci ni au revoir. Même son frère Robert et sa sœur Judith ne sont pas venus. Ils ont trop à faire, et ne se sont jamais entendus avec son mari, Pascal. Ingrats aussi. Ils auraient pu compatir. Venir. Mais ils n’ont que faire des enterrements. Ce n’était pas le leur. Pas de leur famille. Jocelyne se plaît à penser ce que serait son propre enterrement si le vide était aussi sidéral que l’est son entourage. Elle n’aurait personne. Pourquoi ce châtiment ? Qu’a-t-elle fait pour mériter cela ? Elle a pourtant été une bonne mère. Certes, elle ne va tout de même pas se reprocher d’avoir divorcé pour quitter son ex-mari qui ne décrochait pas un mot de toute la journée ? Doit-elle être punie d’avoir voulu être heureuse avec un autre homme ?